Kendrick Lamar : le grand come back

Le maitre incontesté du rap US est (ENFIN) de retour avec son double album “Mr. Morale & the Big Steppers”.

5 ans après la sortie du magnifique DAMN., l’un des plus grands rappeurs US des 20 dernières années est de retour avec un album aux touches sombres et mélancoliques. L’artiste s’est exprimé sur son absence et a soutenu que sa famille, la musique et Dieu les avaient aidé à sortir d’un profond désespoir et d’une violente tristesse liés à des événements familiaux.

73 minutes de voyage

L’ambiance et l’atmosphère de l’album entre : remise en question, médiation et vie de père nous invite à pousser nos limites et à consommer la musique autrement.

Cet album est une introspection pour l’artiste qui dit avoir souffert pendant presque 2 ans du syndrome de la page blanche. Et c’est aussi une forme d’intrusion au cœur de ses pensées les plus profondes. Souvent considéré comme fort et hors d’atteinte, Kendrick a mis de côté sa masculinité pour laisser place à un spleen doux et mélancolique. Dès les premières notes et grâce à l’omniprésence du piano, on développe pour lui une forme de sympathie quasiment maternelle. Puis, un sentiment de libération urgente évident que l’on retrouve dans le morceau éponyme “Mr. Morale”.

Album envoutant à écouter sans modération.

Inspiration jazz :

Kendrick s’est toujours revendiqué comme pensant comme un joueur de jazz. Et ces influences sont partout dans son nouvel album, un alliage délicat entre modernité et classique sur un morceau comme N95 par exemple avec des sonorités électro. Ou encore sur l’excellent WorldWild dans lequel l’artiste retrace toute sa vie.

Il nous propose un album complet dans lequel il partage tout ce qu’il a sur le cœur, nous partage ses sentiments et ses émotions, passant de son chanté à ses lyrics RAP plus violent.

Notre morceau coup de cœur :

Et après ?

Cet album résonne quand un au revoir dans l’esprit des fans ainsi que dans celui de la critique. Non pas parce qu’il n’a plus rien à dire, mais parce qu’il a le sentiment d’être achevé et d’avoir accompli sa mission dans l’industrie musicale.

Pour faire simple : good kid, m.A.A.d City en 2012 était son film introductif, To Pimp a Butterfly en 2015 sa Bible, untitled unmastered. en 2016 son album de jazz, DAMN. son album signature, pop et grand public et enfin Mr Morale and the Big Steppers, le dernier acte, un hommage à tous ceux qui l’entoure ainsi qu’à sa carrière.

Il s’agit d’une œuvre profondément intime, qui ne se soucis pas d’être bankable et de réunir tous les grands noms du RAP US, pas de Rihanna, de Jay-Z ou de The Weeknd.

Au lieu de cela, un album mélancolique et magnifiquement orchestré, avec des accords et une âme. Kendrick nous a offert un voyage – son voyage – à travers la thérapie, le deuil et certains des aspects les plus nuisibles de la masculinité traditionnelle.

Avec cet album, Kendrick Lamar ne fait que confirmer sa place de roi incontesté de la scène hip-hop internationale.

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